Quand la vessie se rebelle (Un portrait de l’urgenturie ou de l’hyperactivité vésicale ou de la vessie nerveuse.)

02 janvier 2017

C’est l’hiver, il fait froid (disons un bon -31°C, ouach !) et il vente. La neige craque sous vos pieds et le vent siffle dans les branches. Vous arrivez devant votre porte d’entrée et cherchez vos clés. Cette seule image mentale a-t-elle suffi pour vous faire faire un petit tour à la toilette avant de continuer votre lecture ? (J’espère sans incident…) Ou bien est-ce le bruit de la chute d’eau alors que vous barbotez les pieds dans l’eau qui donne le frisson à votre vessie ? Si l’une ou l’autre des situations vous donne envie de pipi (ou pire, les deux !), vous risquez de vous reconnaitre dans ce qui va suivre. Et non, je ne vous connais probablement pas, mais votre vessie, elle, m’est plus que familière.

Votre vie évolue autour d’un (hum, soyons franc, d’une multitude de) bol(s) de toilette. Vous repérez les p’tits coins dans le centre d’achat, au restaurant, au cinéma <span class="left_image small">![](2017-01-02_03.png)</span>(vraiment ? ou bien évitez-vous cette activité, car de toute façon vous ratez quasi systématiquement la fin du film ; quand faut y aller, faut y aller !), à la station-service… Vous avez vos préférés, que vous utilisez abondamment car vous rechignez à utiliser vos derniers recours.

Votre entourage s’est adapté. Quand on sort avec vous, on sait très bien que l’on aura à vous attendre sur le perron pendant que vous faites votre pipi « juste au cas où », qu’on attendra seul à la table du resto l’arrivée des assiettes et, disons-le, probablement la facture aussi. Que, de retour à la maison, on devra vous laisser le champ libre à la porte d’entrée. Bon, peut-être que j’exagère un peu (mais à peine, j’en suis sûre). Vous n’avez pas hérité du qualificatif pisse-minute pour rien.

Vous avez l’impression que votre vessie est sur le gros nerf. Peu importe le nombre de fois que vous irez la vider, elle ne semble jamais satisfaite. Aussi pire qu’une ado. Avoir SI envie pour SI peu… Comment ça se peut ? Et comment une simple clé dans la serrure peut-elle être connectée à ce point avec le signal « panique pipi » ? Pour calmer votre vessie, peut-être avez-vous essayé les cd de musiques apaisantes. Écoutez des pit-pit d’oiseaux et du Enya, c’est bien. Mais si on vous offre gentiment un cd de bruits de ruisseaux et de chutes Niagara, jetez ça au plus vite ! Ça et le supplice de la goutte d’eau, même guerre. Vous sentez que votre vie est régulée par votre vessie ? Vous souffrez d’urgenturie. On peut aussi dire hyperactivité vésicale. Chez le commun des mortels, on parle généralement de vessie nerveuse. Peu importe le nom associé, ne vous laissez pas mener par le bout du nez par une vessie capricieuse ! Il suffit de lui réapprendre la base. Sachez ceci ; la vessie est un organe conçu pour jouer deux rôles : STOCKER (on l’avait oublié, celui-là !) et éliminer l’urine. Pour y arriver, trois éléments sont à retenir.

  1. Reconditionnez votre vessie. Réapprenez-lui les vraies sensations. Pour se faire, il peut être utile de d’abord connaître le fonctionnement normal de la miction, c’est-à-dire faire pipi (voir mon autre blogue à venir prochainement Parlons pipi !).
  2. Éliminez (ou du moins diminuez) les irritants vésicaux. D’abord, sachez reconnaître les irritants pour votre vessie (voir mon autre blogue à venir Attention ! Vessie agressée !).
  3. Utilisez efficacement votre plancher pelvien pour calmer votre vessie. Désolée, pour celle-là, vaut mieux consulter ! Les études le prouvent ; environ le tiers des femmes ne parviennent pas à effectuer une contraction optimale du périnée lorsque la consigne est écrite. Vous pourriez même faire l’inverse !

Le tout, vous l’aurez compris, ce fait beaucoup plus facilement avec l’aide et le support d’une physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne. Restez à l’affût, l’émancipation de votre vessie bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !