Je suis une femme et j’ai mal à mon sexe : mon vagin déchire.

01 avril 2019

Ce mois-ci, tel que promis, c’est au tour des femmes ! Mais avant, merci énormément à celles qui auront guidé les hommes de leur entourage vers mon dernier article. Savoir, c’est pouvoir. Savoir ce qui ne va pas, c’est un pas vers pouvoir s’en débarrasser. Alors merci d’avoir potentiellement aider tous ces hommes. Je vous ai demandé cette fois-ci d’être patiente mais j’espère que ça en voudra la peine. Parce qu’on estime que 12 à 20% des femmes ont mal à leur sexe. Et là commence un peu de copier-coller. Car, lorsqu’il s’agit de douleur au sexe, l’homme ou la femme, ça ne fait pas tant de différence. Parce que vous aussi, vous vous sentez littéralement seules dans votre situation et pourtant vous êtes bien nombreuses à me consulter. Tout un paradoxe celui-là que d’avoir une multitude de femmes à souffrir seules et en silences de la même dysfonction. Et c’est là que ça commence pour vrai la MÊME lueur d’espoir que dans mon texte miroir du mois passé. (See ? Comme je disais plus tôt, homme ou femme, no big difference). Il s’agit aussi d’une DYSFONCTION. Pas une maladie. Votre utérus ? Vos ovaires ? Sont « just fine ». Votre vessie ? « Same thing ». Pis ben non, bien souvent, il n’y a pas d’infection. Pas de vaginite, pas d’infection urinaire, pas d’ITSS (infection transmise sexuellement ou par le sang - anciennement connues sous MTS). Ben quin, les antibios ou antifongiques (aka canestin, monesta et compagnies) « just in case » n’ont rien donné ; il n’y a pas d’infection à traiter ! Vous m’arrivez bien trop souvent mal en point dans votre corps et dans votre tête. Dans votre corps parce que vous souffrez. Et que le gynéco (si vous arrivez à en voir un) soit ne vous prend pas tellement au sérieux, soit ne sait pas quoi vous suggérez pour régler le problème. Et non, prendre un verre de vin pis relaxer, ce n’est pas un « traitement » valable. Imaginez ! Ça se dit encore de nos jours dans les bureaux de médecin ! Votre sexe a été sans contredit malmené. Des PAP-test avec le spéculum pas très friendly pour un vagin douloureux… Des échantillons d’urine, de sécrétions vaginales et peut-être de selles. Des biopsies de la vulve ou du col de l’utérus. Des échographies, Scan ou IRM. Votre tête est mal en point : test après test, le drame ce n’est pas qu’on trouve quelque chose de grave, c’est qu’on ne trouve rien ! Tout est normal ! Antibio : peut-être une légère amélioration ? ou pas. En tout cas, ça ne dure pas. Et s’il y a eu soulagement, on peut fort probablement pointer du doigt l’effet placebo. Des médicaments pour la vessie, des hormones, des anti-dépresseurs… Même résultat décevant.

Tout est beau, tout est normal. Mais la douleur, elle, est toujours là… Votre tête souffre de ne rien trouver d’anormal dans votre corps douloureux. C’est là que je réitère : il s’agit d’une dysfonction. Mais que veut dire « dysfonction » ? Bon, ce bout-là, faudra allez revoir mon dernier texte si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire, parce que c’est franchement PAREIL. Bon, à part qu’on ajoute un organe dans les organes à soutenir (l’utérus) et un orifice de plus dans le périnée (le vagin). Faque on parle de la même difficulté à coordonner tous ses rôles (support des organes, maintien de la continence, sexualité, stabilisation du bassin et du bas du dos). Il a de la difficulté à coordonner tous ses rôles ensembles. Les muscles ne savent plus quand contracter, ne savent plus quand relâcher. Plus tellement un scoop (car déjà révélé dans l’article d’avant) : la majorité des douleurs périnéales (aka dans la région du périnée) proviennent de muscles hypertoniques (aka trop tendu, contracté en permanence, manquant de souplesse, etc). Et c’est là que ça fait mal. Mais pourquoi ça fait mal ? Démonstration : serrez fortement votre main pour en faire un poing. Et gardez serré. Une minute. Deux minutes. Cinq minutes. Commencez-vous à sentir ce que je veux dire ? Ben imaginez maintenant vos muscles du périnée contractés … all day long … all day … all day long !

Ce qui est un peu différent chez la femme, c’est que les douleurs surviennent plus fréquemment dans un contexte de relations sexuelles. On appelle dyspareunie cette douleur présente lors des relations sexuelles. Il y a quand même une certaine logique à ce que cela soit plus fréquent chez la femme que l’homme. Les besoins d’élasticité, de détente et de souplesse du périnée féminin sont nettement plus grands pour permettre l’acte sexuel tel qu’on le conçoit généralement (aka pénétration vaginale) que pour l’homme (qui n’a généralement pas besoin de détendre un orifice pour accommoder une pénétration).

Chez la femme, les dysfonctions douloureuses du périnée peuvent se présenter sous plusieurs déclinaisons, mais la sensation d’une déchirure à l’entrée vaginale, d’une brûlure, d’un obstacle, d’un mur à franchir, de fendre en deux … Ça revient très régulièrement comme témoignage. L’élément commun ici, c’est le site de douleur qui, dans une majorité des cas, se situe à la base de l’entrée vaginale. Cette zone est nommée vestibule. Une douleur à cette région est donc appelée vestibulodynie. Mais d’autres zones peuvent aussi être douloureuses : le clitoris ? Clitoridynie. La vulve de façon plus générale ? Vulvodynie. Le coccyx ? Coccydynie. La douleur peut irradier vers l’aine, le bas ventre, plus profondément dans le vagin, le coccyx, les fesses… Bref, c’est loin d’être drôle ce qui se passe dans vos slips à vous aussi.

Mais les douleurs ne surviennent pas nécessairement lors des relations sexuelles ou exclusivement lors de celles-ci. Uriner, aller à la selle, être assise, être debout, faire du vélo ou tout autre sport, marcher… Bref, toutes les raisons peuvent être bonne pour provoquer de la douleur.

Les premiers pas de la guérison seront de retrouver le contrôle volontaire de la musculature du plancher pelvien. Apprendre à détendre ou contracter avec dextérité (comme vous savez le faire avec votre poing, parce que rendu ici dans votre lecture, j’espère que vous l’aurez relâché !). Étirer, assouplir, détendre mais aussi contracter, renforcer. Viendra ensuite (ou simultanément, c’est selon) l’exploration. Explorer les rôles du périnée pour comprendre où et comment il a perdu sa coordination. Dans son rôle de soutien aux organes ? De continence ? De stockage et/ou d’évacuation ? Dans son rôle sexuel ? Dans celui de stabilisation du bassin et du bas du dos ? Peut-être trouverons-nous de mauvaises habitudes qui précipitent le plancher pelvien vers une dysfonction. Peut-être trouverons-nous des collaborateurs trop peu actifs dans le rôle de stabilité du dos et du bassin, balayant l’excédent de boulot au plancher pelvien… Peut-être devient-il crispé de part cette surcharge. Peut-être trouverons-nous d’anciennes blessures qui auront laissé des cicatrices, un manque de souplesse ou de mobilité dans les structures (nerfs, ligaments, etc) ou dans les articulations. Et c’est exactement mon boulot en tant que physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne ; analyser l’ensemble des données et facteurs pour voir où se situe la source du problème et vous aidez à vous en débarrasser une bonne fois pour toute et ainsi ramener l’harmonie dans votre périnée.

Vous serez d’accord avec moi qu’un parcours à obstacles est beaucoup plus amusant lors d’un rallye défi sportif plutôt que dans votre culotte. Restez à l’affût, un périnée sans escarpements bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !

Je suis un homme et j’ai mal à mon sexe : réponse à la fameuse balle de golf derrière les testicules.

01 mars 2019

Pour une fois, j’ai décidé de dédier un texte exclusivement à la gente masculine. Faque à mes fidèles lectrices (je sais bien que vous êtes beaucoup plus nombreuses que nombreux à me lire !), je vais avoir besoin de votre aide pour véhiculer le message au public cible. Distribuez autour de vous, partagez ! Ouvrez la discussion, vous verrez qu’il y ait de bonnes chances que vous découvriez un terreau fertile ! Mais, mesdames, ne vous sentez pas exclue car une bonne partie de ce qui sera écrit s’applique aussi à vous. Et le mois prochain, je me rattrape en vous dédiant la version féminine de ce même texte. Parce que les femmes aussi sont nombreuses à avoir mal à leur sexe.

J’ai décidé de dédier un texte exclusivement à la gente masculine. Parce que vous vous sentez littéralement seuls dans votre situation et pourtant vous êtes de plus en plus nombreux à me consulter. Tout un paradoxe celui-là que d’avoir une multitude d’hommes à souffrir seuls et en silences de la même dysfonction. Et c’est là que ça commence pour vrai la lueur d’espoir ici. Non, pas dans le fait que vous soyez nombreux à souffrir, mais dans la découverte qu’il s’agit d’une DYSFONCTION. Pas une maladie. Votre prostate ? Elle est « just fine ». Votre vessie ? « Same thing ». Pis ben non, il n’y a pas d’infection. Pas de prostatite, pas d’infection urinaire, pas d’ITSS (infection transmise sexuellement ou par le sang - anciennement connues sous MTS). Ben quin, les antibios « just in case » n’ont rien donné ; il n’y a pas d’infection à traiter ! Vous m’arrivez bien trop souvent mal en point dans votre corps et dans votre tête. Dans votre corps parce que vous souffrez. Et que la batterie de tests passés chez l’urologue ne sont pas non plus très « jojo ». Votre sexe a été sans contredit malmené. Des caméras dans l’urètre et/ou dans l’anus. Des échantillons d’urine, de sperme, de selles. Des biopsies de la prostate. Des échographies, Scan ou IRM. Votre tête est mal en point : test après test, le drame ce n’est pas qu’on trouve quelque chose de grave, c’est qu’on ne trouve rien ! Tout est normal ! Antibio : peut-être une légère amélioration ? ou pas. En tout cas, ça ne dure pas. Et s’il y a eu soulagement, on peut fort probablement pointer du doigt l’effet placebo. Des médicaments pour la vessie, pour la prostate… Même résultat décevant.

Tout est beau, tout est normal. Mais la douleur, elle, est toujours là… Votre tête souffre de ne rien trouver d’anormal dans votre corps douloureux. C’est là que je réitère : il s’agit d’une dysfonction. Mais que veut dire « dysfonction » ? C’est l’ensemble des difficultés d’adaptation d’une unité à son contexte. Hein ? Un peu indigeste comme définition, je l’avoue. L’unité dont on parle, ici, c’est le périnée, aussi appelé plancher pelvien. Je peux facilement me l’imaginer, plusieurs hommes auront des points d’interrogation dans les yeux en lisant « plancher pelvien ». Alors allons-y d’un peu d’anatomie et physiologie : le plancher pelvien est le groupe de muscles, de ligaments, de nerfs et de tissus qui supportent les organes principaux du bas de l'abdomen (vessie, rectum, intestin) et au travers duquel passent les canaux externes (urètre et rectum). Il aura donc de nombreux rôles à jouer dans le corps. Premièrement, il supporte les organes pelviens dans le bassin, tel qu’indiqué dans la définition. Deuxièmement, il a un rôle à jouer dans le maintien de la continence et dans le stockage, tout comme dans l’évacuation des urines, gaz et selles. Troisièmement, il entre en jeu dans l’activité sexuelle en permettant l’érection et le maintien de celle-ci et dans l’atteinte de l’orgasme. Finalement, lorsqu’il se coordonne avec les abdominaux profonds, le diaphragme et de petits muscles le long de la colonne vertébrale nommés multifides, le périnée devra assurer la stabilité du bassin et du bas du dos. Revenons à notre « décorticage » de la définition de dysfonction. Le périnée à des difficultés d’adaptation à son contexte. Le contexte dont on parle ? Ben, si on prend ça large, votre corps. Ou plutôt le fonctionnement de votre corps. Alors donc le périnée à de la difficulté à s’adapter au fonctionnement de votre corps. Il a de la difficulté à coordonner tous ses rôles ensembles. Les muscles ne savent plus quand contracter, ne savent plus quand relâcher. Scoop : la majorité des douleurs périnéales (aka dans la région du périnée) proviennent de muscles hypertoniques (aka trop tendu, contracté en permanence, manquant de souplesse, etc). Et c’est là que ça fait mal. Mais pourquoi ça fait mal ? Démonstration : serrez fortement votre main pour en faire un poing. Et gardez serré. Une minute. Deux minutes. Cinq minutes. Commencez-vous à sentir ce que je veux dire ? Ben imaginez maintenant vos muscles du périnée contractés … all day long … all day … all day long !

Les dysfonctions douloureuses du périnée peuvent se présenter sous plusieurs déclinaisons, mais la sensation d’une balle de golf derrière le scrotum, les testicules, à la place de la prostate ou dans le rectum reviennent très régulièrement. La balle de golf peut souvent se transformer en balle de feu, en urine bouillante au moment de faire pipi ou en sperme tout aussi chaud à l’éjaculation. L’érection peut accentuer la douleur. Une autre zone où la douleur culmine assez souvent chez l’homme : le gland du pénis. La peau peut sembler trop petite et le serrer, le gland peut brûler, des sensations de choc électrique peuvent se manifester, des aiguilles ou lames de rasoir peuvent le traverser en urinant. La douleur peut s’étaler vers les testicules, l’aine, le bas ventre, le coccyx, les fesses… Déféquer peut aussi s’avérer l’enfer. Bref, c’est loin d’être drôle ce qui se passe dans vos culottes. Les premiers pas de la guérison seront de retrouver le contrôle volontaire de la musculature du plancher pelvien. Apprendre à détendre ou contracter avec dextérité (comme vous savez le faire avec votre poing). Étirer, assouplir, détendre mais aussi contracter, renforcer. Viendra ensuite (ou simultanément, c’est selon) l’exploration. Explorer les rôles du périnée pour comprendre où et comment il a perdu sa coordination. Dans son rôle de soutien aux organes ? De continence ? De stockage et/ou d’évacuation ? Dans son rôle sexuel ? Dans celui de stabilisation du bassin et du bas du dos ? Peut-être trouverons-nous de mauvaises habitudes qui précipitent le plancher pelvien vers une dysfonction. Peut-être trouverons-nous des collaborateurs trop peu actifs dans le rôle de stabilité du dos et du bassin, balayant l’excédent de boulot au plancher pelvien… Peut-être devient-il crispé de part cette surcharge. Et c’est exactement mon boulot en tant que physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne ; analyser l’ensemble des données et facteurs pour voir où se situe la source du problème et vous aidez à vous en débarrasser une bonne fois pour toute et ainsi ramener l’harmonie dans votre périnée.

Vous serez d’accord avec moi qu’une balle de golf est beaucoup plus amusante au sol sur un beau green avec un putter entre vos mains plutôt que dans votre rectum. Restez à l’affût, un périnée sans handicap bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !

Le massage de la cicatrice, un essentiel (on va s’expliquer comment masser sa « couture », ça fait vraiment une différence).

01 février 2019

Mettre un enfant au monde, ça laisse des traces sur le « body ». Certains accouchements laisseront plus de traces que d’autres. Reste que pour qu’on le rencontre ce mini-humain (ou bien ces mini-humains !), deux grands modes d’emploi sont offerts. La porte de sortie originale (celle inclus avec le gêne X) avec l’accouchement vaginal ou bien une porte de secours créer par nécessité le moment venu, la césarienne. Dans la dernière option, la « déchirure » est assurée. Dans la première, elle est quand même bien probable. Les « cicatrices de guerre » sont donc nombreuses. Mais, pour bien guérir, une cicatrice a besoin d’être massé. Un peu, moyennement, beaucoup, c’est selon. Selon l’ampleur de la déchirure, selon la génétique de la personne, selon son alimentation, son sommeil, son stress, ses hormones, sa dépendance ou non à la cigarette, à l’alcool … Et oui, guérir notre corps, c’est avant tout de la chimie ! Alors je vous encourage à avoir une belle hygiène de vie. Mais je vous encourage aussi à masser. Et voilà pourquoi.

Premièrement, masser la cicatrice rééduque les terminaisons nerveuses sectionnées ou déchirées lors de la blessure. Une fois coupée, l’extrémité du nerf meurt. Et un peu comme la racine d’une plante qu’on aurait sectionnée, le nerf va, dans la majorité des cas, repousser à partir de la portion saine et en vie et s’allonger à nouveau ; faire de « nouvelles racines ».

Or, ces nouvelles fibres nerveuses sont jeunes et immatures et elles risquent de ne pas fonctionner de façon optimale au début. Engourdi ? Douloureux ? Hypersensible ? Tout cela est possible. Toucher la zone permet d’aider à la maturation de ces nouvelles terminaisons nerveuses et reste la meilleure avenue pour espérer récupérer une sensibilité normale.

Si toutefois, cela est dur pour vous de seulement mettre les doigts dessus la cicatrice, de la regarder, de la toucher, d’admettre qu’elle est là et de dire le mot « cicatrice », c’est que c’est d’autant plus important de le faire pour guérir son psychique. Il n’y a pas seulement cicatrice dans la chair, mais aussi dans la pensée. Vous avez vécu un trauma. Accoucher est perçu par le corps comme une forme de traumatisme, faute de meilleur mot à employer. Mais des traumatismes, il y en a avec des « t » minuscules, écris en taille 8 et il y en a avec des « T » majuscules en gras, soulignés et taille 48 et tout un éventail entre les deux. Dans le corps comme dans l’esprit. Et je crois fermement que l’un ne peut guérir sans l’autre. Alors si l’élément freinant la récupération corporelle a plutôt racine dans une blessure psychologique, je vous encourage grandement à adresser cette détresse émotionnelle et rechercher de l’aide pour vous outiller dans le « massage de votre cicatrice émotive ». Alors masser sa cicatrice a, en deuxième lieu, le potentiel de favoriser le processus d’acceptation de votre accouchement.

Troisièmement, le massage de la cicatrice permet une meilleure qualité des tissus et de favoriser une guérison optimale. Une plaie qui guérit, suture ou non, vous laisse un bon nombre de « nœuds » dans les tissus. Et par tissus, j’entends les tissus humains tels :

Si la plaie est une césarienne, on ajoute à cela :

Faque ça peut interférer dans la fonction de chaque type de tissu, d’avoir des « nœuds » dedans… Ça peut se manifester par une peau plus épaisse et moins souple. On pourrait aussi avoir des muscles moins forts et plus difficiles à contracter ; ça pourrait même être douloureux de les contracter. Ça peut aussi créer une difficulté à résorber l’enflure, des sensations de congestion, de ballonnements, de lourdeur dans le bas ventre ou à la vulve. On pourrait aussi ressentir des caprices de la vessie (douleur, sensation altéré d’envie, etc), des douleurs lors des relations sexuelles, des crampes utérines, des menstruations douloureuses, alouette !

Non seulement, il peut y avoir des nœuds dans chaque type de tissus, mais il peut y avoir des adhérences entre chaque couche. Et là, ça peut ressembler à une pile de draps de laine rêches empilés les uns par-dessus les autres. Ça glisse pas fort-fort. Or, quand le tout est lisse et sans nœud, les tissus devraient plutôt glisser librement les uns sur les autres comme des draps de soie. En anglais, on dit « slide and glide ». Des effets retardataires plus ou moins près du site de blessure peuvent se faire sentir plusieurs années après l’apparition de la cicatrice. Imaginez que le péritoine « colle » aux intestins. Ou bedon à l’utérus. Ou aux ovaires. Peut-être alors vivrez-vous des difficultés digestives, des douleurs ovulatoires ou menstruelles, des difficultés à retomber enceinte. Ou bien que la peau ne glisse pas bien sur vos abdominaux. Peut-être que vous arriverez moins facilement à les contracter et que pour cette raison, vous aurez éventuellement plus de risque d’avoir mal au dos. Ceci est une liste non exhaustive de ce qui pourrait résulter du cicatrice mal aimée et délaissée.

Bon, je n’aime pas tant parler de l’esthétisme car je crois qu’il y a bien d’autres raisons plus importantes, mais si ça peut en convaincre quelques-unes de plus de masser, usons de cette carte-là aussi ; tous les moyens sont bons. Et oui, une cicatrice bien souple et bien massée sera aussi [roulement de tambours] plus jolie. Elle sera plus lisse (lire ici qu’elle aura moins tendance à faire des « boursouflures » vers l’extérieur ou bien « s’invaginer » vers l’intérieur), plus mince (moins large), et plus pâle (rouge vin tatoué sur la peau n’est pas une couleur très « in » auprès des mamans). Bref, elle sera moins apparente.

Maintenant, j’espère avoir réussie à vous convaincre de masser. Reste peut-être quelques détails techniques du genre : quand ? Quand commence-t-on à masser ? Généralement quand la plaie est bien refermée, aux alentours de 6 semaines post-plaie. Mais même si ça fait plusieurs mois, voire années, il n’est pas trop tard ! Autre détails : comment ? De pleins de façon. Premièrement, en essayant de « décoller » la peau des tissus sous-jacent. En la décollant et en la roulant. On appelle cela du « palpé-roulé ». Ou bien en frictionnant les tissus profonds à l’aide du bout des doigts. De bas en haut, de côté à côté, en diagonal, dans l’autre diagonale, en cercle, usez de votre imagination ! Par contre, faites attention de ne pas seulement frotter vos doigts sur la peau, mais de bien déposer les doigts et de « frictionner » ce qu’il y a en dessous. Pour combien de temps, à quelle fréquence ? Idéalement pour autour de 5 minutes et tous les jours.

Vous serez d’accord avec moi qu’un vêtement dont le tissu est plein de nœuds, qui est peu flexible et rude au toucher est très inconfortable à porter. Eh bien imaginez qu’il s’agit de votre enveloppe corporelle que vous portez à journée longue ! Faites-vous un beau cadeau et habillez votre corps comme il se doit ! Restez à l’affût, une enveloppe charnelle qui vous épouse vous et vos mouvements comme un gant bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !

Votre vagin a-t-il besoin d’un soutien-gorge ? (Instruisons-nous sur le pessaire)

01 janvier 2019

L’année passée, je vous ai entretenu, deux fois plutôt qu’une, sur les prolapsus pelviens. Deux articles qui, disons-le, on fait quand même sensation. Et c’est tant mieux parce que c’est réel et qu’on peut, en partie, prévenir. Vous les avez manqués ? Les voici : Comment mon vagin déformé a brisé mon cœur (Ma vessie ne fuit pas, elle s’enfuie…) et Prolapsus Génital (Quand le latin est plus chic qu’une descente d’organe…). Faut croire que je n’ai pas épuisé le sujet. En fait, ce n’est pas tant du prolapsus que je veux vous parler que d’une des alternatives pour arriver à le gérer de façon satisfaisante. Aujourd’hui, on parle de pessaires !

Un pessaire est une prothèse introduite dans le vagin servant à maintenir en place les organes pelviens (vessie, utérus, rectum) dans le cas de prolapsus (descentes de ceux-ci dans le vagin). Des pessaires, il y en a de toutes les formes. Parfois incongrus et se déclinant sous formes farfelus, je vous l’avoue. À ma connaissance, il existe autour de 24 formes différentes… Non seulement il y a de toutes formes, il y en a aussi de toutes tailles (et ce, pour chaque formes…) Mais c’est que chaque vagin, chaque bassin, chaque organe nécessitant du support et chaque périnée est unique. À chacune son soutien-gorge !

Le plus commun reste le pessaire « anneau ». On le nomme ainsi par la forme typique qu’il a ; un anneau ! Il se décline sous quelques variantes :

Vous me verrez toujours vous inciter à améliorer au maximum ce que vous possédez déjà, votre corps, votre biomécanique. Je vous guiderai toujours en premier lieu vers l’amélioration de votre posture, de votre force physique (prioritairement votre « canne de conserve » !), votre coordination, le recrutement adéquat et l’équilibre des groupes musculaires pour avoir un bon patron moteur épargnant votre périnée. Mais arrive des fois où ça ne suffit pas. Peut-être que les dommages ligamentaires sont trop grands ? Ou bien que la surcharge pondérale est trop grande ? Ou alors les blessures musculaires sont trop grandes à réparer ? Ou bien la demande physique de l’activité est-elle trop grande pour les capacités actuelles ? Ou un beau mixte de tout ça. Se pourrait alors que votre vagin ait besoin d’un « soutien-gorge » pour tenir tout le monde en place.

Attention, je ne suis pas du genre à vous diriger vers ce « gadget » ma foi, fort aidant dans plusieurs situations seulement pour mieux vous laisser continuer dans vos patrons fautifs. Il ne s’agit pas du chemin de la paresse et du statu quo. On rebâtit la fondation, ça demande du travail, ça ! Rien ne me briserait plus le cœur (c’est relatif, je peux sûrement trouver plus douloureux à mon cœur, mais vous comprenez l’idée) que de faire un « fitting » (ajustement en français, mais c’est peu utiliser) de pessaire et voir mes clientes revenir à leur mauvaise posture, leur mauvais patron de course et arrêter leur programme… Ma vision restera toujours (bah, je crois qu’elle restera toujours, mais seul les fous ne changent pas d’idée…) d’utiliser le pessaire comme un complément à la rééducation périnéale et pelvienne. Il ne remplace pas rien ; il ajoute. Lorsque j’accompagne mes clientes dans leur thérapie, elles se doivent de s’auto-démontrer qu’elles « méritent » ce support externe par le travail qu’elles font sur elles. Elles doivent sentir qu’elles font tout en leur pouvoir pour optimiser leur pression intra-abdominale. Ce n’est pas : on fait la rééducation OU on choisit le pessaire. On fait d’abord la rééducation ET on complémente avec la prothèse.

Le tout, vous l’aurez compris, ce fait beaucoup plus facilement et efficacement avec l’aide et le support d’une physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne. Restez à l’affût, un « lifting » de vos organes qui atteignent alors des sommets inespérés bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !

L’hygiène féminine ; la vulve n’a pas à gagner de concours de beauté

01 décembre 2018

Beaucoup de femmes vivent de l’inconfort de façon quotidienne au niveau de la vulve. Il s’agit rarement de la raison primaire qui amène les femmes à consulter en rééducation périnéale et pelvienne, mais cela en incommode plus d’une et aggrave dans bien des situations le problème primaire. En effet, la région vulvaire est dotée d’une peau à caractère sensible. Cela la rend donc plus vulnérable à plusieurs produits et habitudes personnelles. Parce que vos habitudes d’habillement et d’hygiène ainsi que les produits utilisés peuvent amplifier certaines dysfonctions de votre plancher pelvien, voyons-y ensemble !

Allons-y en grand par l’hygiène de la région. S’il-vous-plait, n’utilisez pas de douches vaginales, ce n’est pas nécessaire car le vagin est « autonettoyant » (nous reviendrons sur cette affirmation un peu plus bas). Non seulement ce n’est pas nécessaire mais c’est même délétère. Les produits qu’elles peuvent renfermer sont susceptibles d’irriter la muqueuse du vagin. Et même celles qui disent n’utiliser que l’eau de la douchette ; le vagin n’est pas fait pour accueillir en grande pompe de l’eau ! (Qui se désaltère de cette façon ?!) Cela risque de modifier le pH (équilibre entre acidité et alcalinité). Mais de l’eau, ç’a un Ph neutre, non ? Vrai (en général…) ! Mais le vagin, lui, n’a pas un Ph neutre de 7… D’où le déséquilibre.

Seule la vulve a besoin de se faire nettoyer (par vulve, j’entends l’ensemble des organes génitaux externes). Et même là, les soins sont minimes. En fait, de l’eau et les doigts feront très bien l’affaire… (Je vois déjà la bouche en « O » chez plusieurs lectrices). Mais pensez-y, on garde cette petite région du corps à l’abri du monde extérieur en la couvrant de nombreuses couches… Elle n’est donc pas soumise aux mêmes conditions que les mains qui sondent et explorent notre environnement et rencontre de multiples virus, bactéries, champignons, etc. Par une hygiène excessive, on la « décape » de sa cire protectrice, un sébum qui est produit par des glandes de la région. Ce sébum couvre la région et la protège de principalement deux choses: l’assèchement (personne n’aime avoir une vulve sèche et qui pique) et la friction (grandes lèvres sur petites lèvres, mais aussi cuisses/vêtements sur vulve) surtout rencontrée pendant la marche.

Si vous tenez absolument à utiliser un savon, utilisez-le qu’un jour sur deux. Pour éviter que la vulve ne reste trop longtemps en contact avec le savon, appliquez celui-ci dans la région de la vulve seulement à la toute fin du bain ou de la douche et n’appliquez pas directement le savon sur la vulve (utilisez plutôt les doigts pour appliquer le savon). N’appliquez pas de savon entre les petites lèvres. Cette région est une muqueuse (tout comme l’intérieur du vagin) autonettoyante. Et n’utilisez pas n’importe quel savon ; il faut opter pour un savon doux à appliquer avec les doigts (on est plus délicat avec nos doigts qu’avec la grosse barre de savon ou la débarbouillette ou houppette qui « gratte » la peau). Comme dit plus haut, la peau de la vulve est sensible. De bons exemples de savons sont « Dove peau sensible » ou « Spectroderm ». On en trouve aussi de très bon et doux dans la gamme plus « naturel ». Dans ce sens, évitez que le shampoing (fort, « décapant » et parfumé) n’entre en contact avec la vulve. Rincez donc vos cheveux avec la tête penchée de côté (plutôt qu’en avant ou en arrière ou l’eau de rinçage et la mousse risque de rentrer plus facilement en contact avec la vulve). Suite à ces explications, vous comprendrez qu’il est préférable d’éviter les savons parfumés et colorés… les bains moussants, sels de bains, déodorants féminins, alouette !

La peau a tendance à se dessécher plus rapidement lorsqu’en contact avec de l’eau trop chaude. Votre vulve ne doit pas sortir du bain ou de la douche rouge-homard. Évitez de vous faire bouillir ! Et pour sécher ? On tapote, mesdames ! Pas besoin d’un sablage à la serviette ! L’exfoliation ? Non-non pour la vulve !

Si le vagin, pour rester en bonne santé, se doit de conserver son humidité, la vulve, elle, déteste la moiteur ! Alors retirez vite votre maillot de bain mouillé ou vos vêtements de sports humides. Et évitez de faire suffoquer votre vulve sous les bas collants pleine longueur (suis-je la seule à sortir de là les culottes trempées ?) ou les vêtements synthétiques. La pression excessive peut aussi être source de désagrément pour la vulve. Ainsi, il peut être déconseiller de porter des pantalons trop serrés à la fourche ou des sous-vêtements de type « string » ou « tanga ». Le choix de sous-vêtement à privilégier demeure la classique culotte en coton blanc ou beige. Plate, me direz-vous ? Ce qui est encore plus plate, c’est une fourche irritée. Et n’hésitez pas à laisser respirer au maximum. Une bonne façon ? Ne pas porter de sous-vêtement sous le pyjama. Traitez aux petits oignons vos parties intimes et elles ne s’offusqueront probablement pas d’un petit « string » pour certaines occasions …

Maintenant, non seulement le choix du type de vêtement que vous portez mais aussi comment vous entretenez les dit-vêtements peuvent agresser votre vulve. C’est que vous les lavez, vos vêtements. Du moins je l’espère. Or, les produits de lessive peuvent contenir des substances moins bien tolérées par la région. Si votre peau est sensible, optez pour un détergent à lessive sans parfum et sans colorant. Évitez d’utiliser de l’eau de javel (ça décape !) et les assouplisseurs textiles (si les tissus sont si doux et sentent si bon, c’est qu’il reste un résidu qui enveloppe les fibres… résidu pouvant être considéré comme un ennemi par votre région génitale). On pense donc aux sous-vêtements, mais aussi aux serviettes de bain, aux bas de pyjama, au costume de bain, alouette !

Et maintenant mesdames, à bas le port du protège-dessous au quotidien. Ouin, mais j’ai beaucoup de sécrétions vaginales, je n’ai pas le choix de porter un protège-dessus. En vérité, je vous le dit, ce que je vois beaucoup en clinique, c’est que l’utilisation quotidienne de protège-dessus augmente la production de sécrétions vaginales. C’est un cercle vicieux. Le vagin est magnifiquement bien composé car autonettoyant (qui a envie d’aller récurer ses recoins ?) et le signe que l’autonettoyant a été parti, c’est ces fameuses sécrétions. Or, plus le vagin se considère à risque d’être contaminé ou sali (on étouffe ici sous le pantalon, le sous-vêtement et le protège-slip, non ? Ça sent le renfermé !), plus il part son système autonettoyant. Or, en plus de le priver d’aération, le protège-dessous est souvent composé/bourré de produits chimiques (vous croyez que le petit tissu grésillé/voile à la surface est fait de fibres naturelles ?) et l’industrie ose en rajouter pour le look (non mais, as-t-on vraiment besoin de contour bleu/mauve autour du protège-slip ? À moins d’être mal-voyant …). C’est inutile et délétère pour la santé de la vulve et du vagin de les mettre en contact avec des colorants et parfums. Et le vagin le ressent. Il augmente la fréquence des cycles de lavages. Et vous mouillez plus votre protège-slip et donc vous le changez plus souvent… Et ben, quel beau cercle vicieux !

Vous savez quel était la fonction du sous-vêtement au départ ? Lors de sa création ? Récupérer les sécrétions vaginales. Avant son apparition, c’était le jupon qui jouait ce rôle (vive l’aération !). Mais vint la mode des jupes droites/pantalons et il fallut trouver une alternative au jupon. Et de nos jours ? On veut le garder tout propre ! On a dénaturé la raison d’être du sous-vêtement !

Pour celles à la vulve sensible, les mêmes principes sont à appliquer pour le choix des protections menstruelles ; c’est-à-dire le plus naturel possible, sans parfum et sans colorant. Dans cette catégorie assez facile à retrouver sur le marché, on a pour le tampon o.b. sans chlore, colorant ou parfum et dans la serviette sanitaire, incognito. Dans le plus respectueux de l’environnement, Natracare. On peut aussi avoir recours à la coupe menstruelle (la plus facile à se procurer au Québec étant Diva Cup car offerte par les détaillants) ou les serviettes hygiéniques lavables (offertes par de nombreuses compagnies d’artisanes québécoises) ou encore la culotte de menstruation (Mme L’Ovary ou Thinx). Il s’agit ici d’une liste peu exhaustive, si le sujet vous intéresse, faites vos recherches !

Peut-être voyez-vous un « pattern » se dessiner. On évite les produits chimiques, les parfums et les colorants sur la vulve ! Tout y passe. Le papier toilette non coloré, non parfumé et globalement, non recyclé. Le mode de recyclage privilégié par bien des compagnies car moins couteux et moins compliqué, c’est d’utiliser du chlore pour blanchir le papier recyclé… Pas tellement vulve-friendly. Si vous voulez hydrater votre peau, choisissez sans colorant/parfum et évitez les lotions. Elles contiennent plus d’alcool (ça donne l’impression qu’elles sont absorbées plus vite par la peau que les crèmes, mais c’est plutôt parce qu’elles « s’évaporent ».) Les crèmes sont un meilleur choix.

Les mêmes recommandations sont à appliquer pour le « dedans » aka le vagin. Les tampons ont été couverts plus haut. Poursuivons donc avec les lubrifiants. Ah, les lubrifiants. Un marché lucratif où l’offre abonde. Elle abonde surtout en produits potentiellement agresseur pour le vagin. Les parabènes ont eu leur lot de lynchages. Mais le propylène glycol aussi devrait être sous la ligne de mire. Mais qu’est-ce que le propylène glycol, me direz-vous. Un agent de conservation qui, pour les industries, a l’avantage d’être peu couteux. Mais pour la consommatrice ? Vient avec un effet secondaire plutôt fâcheux pour certaines, celui de promouvoir l’inflammation. Promouvoir l’inflammation dans cette zone fragile qui s’apprête à vivre de la friction ? Je trouve ça ordinaire. Un bon nombre de lubrifiant peuvent aussi débalancer le pH vaginal, un trampoline pour les infections vaginales. Et là, parlons-en des infections vaginales. Comment traitons-nous le tout ? Avec des ovules vaginaux ou crèmes à appliquer dans le vagin qui contiennent bien souvent le même fichu agent de conservation. Alors vagin sensible, s’abstenir ! Mieux vaut être avertie et choisir le traitement oral. Si, si, il existe un traitement oral antifongique que le pharmacien garde derrière le comptoir, suffit de demander ! La prévention demeure tout de même le premier choix. Aussi, si aucun accessoire en latex est utilisé lors de la relation sexuelle (ex : aucun condom), l’huile constitue un excellent choix de lubrifiant. Si aucune allergie n’est présente, l’huile de noix de coco ou l’huile d’amande douce sont de belles alternatives. Par définition, une huile n’a pas de pH, elle ne risque pas d’interférer avec la flore vaginale et diminue les risques d’infection vaginale.

Et si nous parlions maintenant de son apparence ? Car beaucoup de femmes font ponctuellement un peu (ou beaucoup !) d’entretien de la pilosité vulvaire pour éviter le look « broussaille ». Mais avant de tailler à grands coups de hache, j’aimerais mentionner que les poils pubiens ont une utilité. En effet, ils vont modestement limiter la friction directe sur la vulve. Ainsi, le sous-vêtement frictionne sur les poils (qui forment un petit coussin protecteur) et évite à la peau une partie du frottement. Ça reste un effet modeste. Cela étant dit, en tailler un peu (plutôt que de drastiquement tout enlever) peut faire une différence. Cependant, là où je veux en venir, c’est que c’est la façon d’éliminer les dit poils qui peut faire vivre le plus de désagréments. On parlait un peu plus tôt de ne pas trop frotter / laver la vulve pour ne pas la « décaper » de son sébum, sorte de cire protectrice. Ben, imaginer ce que fait l’épilation… Avec les pois partent aussi ce sébum ainsi qu’une partie des cellules du dessus de la peau. Et le rasage ? Même chose. La solution ? Taillez les poils aux ciseaux ou utiliser un petit appareil pour trimer et vous conserverez le sébum ainsi qu’une petite longueur protectrice de poils.

Pas de panique, toute femme n’est pas irritable de façon égale de la vulve et du vagin. Mais si vous ressentez de l’inconfort, explorer ces pistes et découvrir à quoi votre « down there » est « allergique » vous aidera à retrouver le confort vulvo-vaginal auquel vous avez droit.

Le tout, vous l’aurez compris, ce fait beaucoup plus facilement et efficacement avec l’aide et le support d’une physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne. Restez à l’affût, la vulve paisible (car non-agressée) bientôt disponible chez une physiothérapeute près de chez vous !

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